Quand des commerces de CBD sont détournés pour du trafic de stupéfiants : un rappel à la vigilance

Le monde du CBD traverse une nouvelle zone de turbulences dans le Var et les Bouches-du-Rhône. Deux personnes viennent d’être mises en cause pour avoir utilisé plusieurs commerces spécialisés en produits à base de CBD comme façades pour un trafic de stupéfiants, selon des informations confirmées par la gendarmerie et le parquet de Brignoles.

Une enquête démarrée après un signalement en Suisse

Tout commence en septembre 2023, lorsqu’un contrôle de routine à la frontière suisse met au jour près de 70 000 euros en liquide dissimulés dans un véhicule, avec des billets testés positifs à la cocaïne et aux amphétamines. Ce signalement, transmis par le Centre de coopération policière et douanière (CCPD) de Genève, va déclencher une enquête préliminaire en France.

Rapidement, les enquêteurs établissent un lien avec un commerce de CBD à Brignoles, appartenant à l’un des deux individus interpellés. L’enquête s’élargit, révélant que sept commerces (trois dans le Var, quatre dans les Bouches-du-Rhône) sont en réalité liés aux activités des deux suspects, déjà connus des services de police pour trafic de stupéfiants.

Des saisies inquiétantes

Lors de perquisitions menées en novembre 2024, 531 articles sont saisis dans les différentes boutiques. Les analyses révèlent que 40% des produits contiennent des substances interdites en France : soit des taux de THC au-dessus de la limite légale, soit des composés comme le HHC ou le THCP, un cannabinoïde de synthèse 30 fois plus puissant que le THC.

Ces substances, classées comme stupéfiants, sont illégales et très éloignées de ce qu’un commerce sérieux de CBD est censé proposer.

Les deux mis en cause seront jugés devant le tribunal correctionnel de Draguignan en octobre 2025.

Une affaire qui jette une ombre injuste sur le secteur du CBD

Cette affaire, aussi grave soit-elle, ne doit pas salir l’ensemble des acteurs du CBD. La majorité des boutiques en France respectent scrupuleusement la loi : elles proposent des produits avec un taux de THC inférieur à 0,3% et s’engagent à une transparence totale vis-à-vis de leurs clients.

Pour les consommateurs, la vigilance reste de mise : privilégier les boutiques qui affichent des certificats d’analyse indépendants, des informations claires sur l’origine de leurs produits, et un vrai engagement qualité.

Ce qu’il faut retenir :

• Le CBD légal n’a rien à voir avec les produits stupéfiants.
• Le respect du taux de THC et l’absence de molécules interdites sont les garants d’un CBD légal et sûr.
• Il est essentiel de soutenir les commerces sérieux qui font vivre ce secteur de manière responsable.